Concours d'animaux de boucherie Concours de Cholet - Un replacement sur Noël réussi

Depuis sa création en 1993, le concours de Cholet était positionné à la mi-octobre pour offrir les animaux sur la Toussaint. Or depuis quelques années, les opérateurs qu’ils soient vendeurs ou acheteurs, constataient que ce positionnement ne donnait pas toute satisfaction, avec une activité commerciale souvent en demi-teinte. La commission responsable de l’organisation du concours de Cholet a ainsi pris la décision, après consultation des opérateurs, de rapprocher cette manifestation des fêtes de fin d’année. Avec la préoccupation de ne pas trop désorganiser une période déjà très chargée en concours, les responsables se sont positionnés sur le début de la période afin de ne pas perturber son plus proche voisin : Parthenay qui se déroule la semaine suivante. La décision de limiter la présentation à 300 animaux a également été prise dans ce sens.

Selon Stéphane Brochard, responsable du marché de Cholet, « cela ne sert à rien de gonfler les apports, si c’est pour pénaliser la vente. Nous avons donc limité le nombre d’apports par vendeur à cinq bovins ».

Opération réussie

Avec une réputation de l'élevage des Mauges qui n’est plus à faire grâce au marché de Cholet, 1er marché de France de gros bovins de boucherie, Cholet a réussi son replacement à la grande satisfaction des éleveurs, négociants et acheteurs. « L’ambiance commerciale n’a rien de comparable à l’an passé » fait remarquer Jean-François Humeau négociant qui présente 25 bovins pour ses éleveurs.

Après une édition 2013 qui avait été très décevante pour les éleveurs, une certaine sérénité semblait palpable avant le début des transactions, car de nombreux acheteurs sont présents et sans dévoiler leurs besoins, les prises de contact étaient là.

Avec la lecture du palmarès effectuée par le député-maire et président de la Cac de Cholet, Monsieur Gille Bourdoulex a félicité l’ensemble des organisateurs bénévoles de cette manifestation, sans qui rien ne serait possible. Il a également souligné encore une fois la qualité d’une présentation qui fait rayonner Cholet dans de nombreuses régions pour la qualité de ses animaux.

Les nombreux éleveurs et visiteurs de toute la région se sont déplacés pour admirer une présentation de haute tenue.

L’attribution des deux Grands Prix est décernée respectivement à André Cognet de Boufféré (85) pour une génisse parthenaise (Grand Prix du concours 2014) et à Cyrille Guitet de la Séguinière (49) pour une vache Blanc-Bleu (Prix coup de cœur).

Un commerce régulier

15 heures, les choses sérieuses commencent avec l'ouverture des ventes. Sans atteindre des sommets comme l’auraient souhaité certains éleveurs, la commercialisation sur ce concours 2014 s’est montrée assez régulière et sans commune mesure avec celui de l’an passé. Les grandes enseignes restent présentes avec en tête de file, les Intermarchés qui sous la houlette de monsieur Hubert Cordon, feront l’acquisition de 75 animaux sur les 300 présentés. Les autres grandes surfaces sont également présentes même si leurs volumes d’achats sont plus restreints.

Des bouchers toujours actifs

Face aux grandes enseignes, les artisans bouchers de toute la région et particulièrement du choletais sont également présents et actifs à l’achat. Ce sont ces derniers qui tout au long de l'été assurent la promotion des viandes lors des visites du foirail organisées par le syndicat d'initiative. Ils sont acheteurs de nombreux animaux par le biais de leurs fournisseurs habituels. Mais si le local est bien représenté, c'est à Créteil que partira le Grand Prix de la Boucherie et grand prix du concours (une génisse parthenaise appartenant à M. André Cognet de Boufféré (85) et achetée 10 € par Jacques Henri Thomas. 

Une notoriété qui prend de l’ampleur

Le repositionnement de ce concours sur la période des achats de Noël a attiré des acheteurs de toute la France et permis une activité commerciale très convenable avec des plus-values allant de 0,30 € à 0,80 €/kg de carcasse par rapport au marché traditionnel.

La grande majorité des animaux primés ont été commercialisés entre 5,80 € et 7,50 € mais très peu d'animaux ont dépassé les 8,50 €. Les tarifs obtenus pour les animaux non primés (mais disposant d'un diplôme), obtiennent également une plus-value par rapport aux tarifs conventionnels du marché.